"Je supporte la mort de mon fils. Nous ne sommes pas les possesseurs de nos enfants. Nous en sommes les responsables...Mes enfants n'ont pas demandé à venir; ils ne doivent rien à leurs parents. Leurs parents leur doivent tout...
Ma douleur me rapproche de Dieu. Dans le cas présent, je n'ai aucun mouvement de révolte, d'injustice. C'est une douleur, une souffrance. Je ne pensais pas que Dieu me donnerait une si grande douleur. Ce que m'apporte la mort de mon fils, c'est que ma foi s'en trouve renforcée...Depuis que Patrick est parti tout d'un coup, je crois à la résurrection des morts, je crois que je retrouverai mon fils, c'est le cadeau qu'il m'a fait, en donnant sa vie...".
"Patrick Dewaere, c'était une vedette, on en parle. Mais il y a une multitude de mamans, dont les enfants se tuent, parce que la vie est trop dure. Il y a trop de guerres, trop d'injustices, trop de méchanceté, trop de chômage, trop de tout cela, et les gosses ne tiennent pas le coup. Ils se suicident, ils se tuent.
Je m'adresse à toutes les mamans, dont les fils ou les filles se sont tués. Je suis avec elles, ni plus ni moins. Je leur jure que la résurrection existe, et que leur petit, il est à côté d'elles, il les accompagne. Il ne les quitterait plus jamais, plus jamais".
Témoignage de l'actrice Mado Maurin sur "la mort et l'espérane", après le suicide de son fils, l'acteur Patrick Dewaere (Radio Notre-Dame, juillet 1982).